L’Aldic lance un plan d’action
pour developper le civisme fiscal au Liban
LIBAN – IMPÔTS
C.Hd | OLJ20/10/2016
Pour le président de l’Aldic, Me Karim Daher, l’impôt est trop souvent considéré comme une fatalité inéluctable sans contrepartie. Photo D.R.
Le président de l’Association libanaise pour les droits et l’information des contribuables (Aldic), l’avocat Karim Daher, a proposé hier un plan d’action pour développer le civisme fiscal au Liban, lors d’une conférence sur ce thème organisée hier à l’Université Saint-Joseph en partenariat avec la faculté de gestion et de management de l’USJ.
Ce plan, dont l’Aldic n’a pas précisé le calendrier, « vise à faire évoluer les attitudes et les perceptions négatives à l’égard de l’impôt », a indiqué le communiqué. Le plan s’articule autour de quatre axes. Premièrement, l’accès à l’information, en impliquant davantage les écoles et les universités et en développant la communication dans les médias pour familiariser les contribuables avec la question fiscale. Deuxièmement, « il est également nécessaire (d’instaurer) un dialogue et une coopération sincère entre les secteurs public et privé tout en renforçant une relation de transparence et de confiance et en favorisant la compétence au détriment du clientélisme et du confessionnalisme », a souligné Me Daher, lors de la conférence.
Le troisième axe du plan vise à modifier l’image du fisc libanais, notamment en appliquant des sanctions strictes à l’égard des contrevenants et des erreurs professionnelles graves – comme les redressements fiscaux abusifs ou les excès de pouvoir. Le plan prévoit enfin de permettre l’intervention des contribuables dans l’élaboration de leurs statuts, par exemple en exigeant via leurs représentants que des consultations et des négociations précèdent l’introduction ou des modifications fiscales.