L’Association Libanaise pour les Droits et les Intérêts des Contribuables (ALDIC) a été déclarée par le ministère libanais de l’Intérieur le 8 août 2012 sous le numéro /1399/.
Son objectif est de promouvoir le civisme fiscal en informant le citoyen quant à ses droits et ses obligations et en l’éclairant sur les enjeux de la fiscalité, afin notamment de l’inciter à réclamer un meilleur contrôle de la gestion des deniers publics à tous les niveaux de l’administration.
ALDIC se veut apolitique, non partisane, non confessionnelle et veillera à défendre les droits de tous les contribuables sans distinction et en toute indépendance.
- Philosophie et raison d’être:
Les finances publiques constituent l’épine dorsale de la politique étatique. C’est en effet par le biais d’une gestion efficace des deniers publics que l’Etat moderne peut réaliser la mission ultime qui lui est assignée à savoir celle d’assurer le bien-être des citoyens en leur garantissant l’accès à l’éducation, la santé, l’emploi et la retraite, ainsi qu’un certain nombre de services publics.
Toutefois, la bonne gestion des deniers publics nécessite une participation active de la part des citoyens qui, dans un système démocratique comme le Liban, ont non seulement le droit mais également le devoir de réclamer des comptes à leurs représentants.
Or, deux obstacles les retiennent d’exercer ce contrôle démocratique. Le premier est imputable à l’état de passivité et d’indifférence dans lequel nombre d’entre eux ont sombré, convaincus qu’ils sont impuissants à changer quoi que ce soit. Le second est lié à leur méconnaissance des règles fiscales et budgétaires en vigueur au Liban en raison de leur technicité, de leur complexité et de la dispersion des textes.
C’est donc en prenant conscience du rôle que doit jouer la société civile, que l’Association Libanaise pour les Droits et les Intérêts des Contribuables (ALDIC) a vu le jour et qu’elle s’est fixée, entre autres missions, celle de promouvoir la connaissance et le civisme en matière fiscale.
Elle se propose aussi, grâce à son expertise, d’œuvrer et de collaborer avec les pouvoirs publics compétents pour une refonte des systèmes budgétaires et fiscaux en vigueur. A savoir:
- Une réforme nécessaire du régime d’imposition pour assurer davantage de justice et d’équité fiscale tout en favorisant la croissance nécessaire de l’économie libanaise et son développement durable.
- Le renforcement des principes de responsabilisation du gouvernement et de contrôle parlementaire.
- Une décentralisation administrative et financière à travers le transfert à des assemblées et des conseils locaux de certains pouvoirs dans le but de renforcer la transparence des comptes publics et de limiter les prérogatives du pouvoir central au bénéfice de pouvoirs locaux qui ont une meilleure connaissance du terrain. Une telle réforme favorisera immanquablement une meilleure pratique démocratique en rapprochant les décideurs des administrés.